40, 35, 30, 25, … autant de dates, autant d’anniversaires …

 

Oui, cela fait 40 ans, que le traité de l’Elysée, fondateur de l’amitié franco-allemande a été signé par Charles De Gaulle et Konrad Adenauer et a débuté plus d’une histoire d’amitié par-delà les frontières -  dont la nôtre – et la mienne !

 

Il y a 35 ans, en effet, qu’un groupe de jeunes musiciens, de Brest et de Rennes, a créé ce qui devait devenir ARS JUVENIS, notre orchestre.

A peu près en même temps, moi, heureuse boursière allemande suis arrivée à Rennes grâce à ce fabuleux traité qui voulait rapprocher Allemands et Français sur le terrain, grâce à des rencontres et des échanges.

 

Il y a 30 ans, en 1973, l’orchestre a cinq ans et trouve un nouveau chef, Louis DUMONTIER, qui depuis a œuvré, non seulement pour sa réussite musicale, mais encore pour son insertion dans la cité, son bien-être matériel et moral.

En même temps débutait une histoire internationale : d’abord avec le chœur Impérial Singers d’Exeter, en Angleterre, avec qui nous avons fait une demi-douzaine de concerts communs ici et là-bas. Puis, en 1977…

 

Il y 25 ans et quelques mois, un jumelage fut conclu avec nos amis du Kam merorchester d’Erlangen. Depuis, les contacts d’amitié n’ont jamais cessé. Ensemble, nous avons donné les classiques français et allemands…et d’ailleurs, et nous avons joué en création mondiale des œuvres de Louis Dumontier et d’Emile Damais.

Ce 13 juin 2003, nous donnerons notre 15e  concert commun et il ne sera pas le dernier, j’en suis sûre …

 

Je suis fière et émue à la fois d’avoir l’honneur de vous présenter aujourd’hui ce concert de jumelage. Car jamais je n’aurais osé m’imaginer que moi, Allemande d’origine, devenue Française par amour, serais adoptée par mes amis français au point de parler en leur nom.

 

Ulrike Huet

Présidente d’Ars Juvenis

 

Ulrich KOBILKE

a pris la direction de l’Orchestre de chambre d’Erlangen pour la première fois en 1986 et fut élu chef en titre en 1993.

Pendant ses études, il dirige la chorale universitaire de Prague à Munich. Diplômé du conservatoire de Munich (Münchener Musikhochschule), il enseigne la musique au Lycée et donne des cours d’histoire de la musique au conservatoire des Maîtres Chanteurs de Nuremberg.

Ulrich Kobilke s’occupe de la formation des professeurs de musique à Erlangen et, pianiste averti, son plaisir est de se consacrer à la musique de chambre.

 

Louis DUMONTIER

dirige l’Orchestre Ars Juvenis depuis 1973. En 1977, il établit le jumelage avec l’Orchestre de chambre d’Erlangen, dirigé, à l’époque, par le Docteur Adolf Pongratz.

Ancien élève du Conservatoire de Rennes, il a travaillé la composition avec Emile Damais, professeur à l’Ecole normale de musique de Paris. Toute sa carrière s’est déroulée, d’une part au Lycée de l’Assomption, où il a créé la section Art et lettres (musique) et, d’autre part, à l’Université de Haute Bretagne.

Parmi ses œuvres, deux ont été crées à Erlangen : Jubilaüs Symphonic, en 1984, pour le vingtième anniversaire du jumelage Rennes-Erlangen et, en 1994, Konzertstück pour cor et orchestre sur une mélodie bretonne, composé à l’intention de Turgay T. Hilmi.

Première partie

 

Joseph HAYDN (1732-1809)

                                 

Symphonie n° 82 (L’ours)

                              

        Vivace assai

        Allegretto

        Menuetto

        Finale - Vivace

 

 

 

Ralf  VAUGHAN  WILLIAMS 1872-1958)

                                 

The Lark ascending

            Pour violon et orchestre – d’après un poème de Georges Meredith

 

Violon solo 

Pascal Jolivet

 

 

 

 

Direction

Ulrich Kobilke

Erlanger Kammerorchester

 

                                                                                             

Symphonie n° 82 (L’ours)

 

C’est la première des six symphonies parisiennes, écrites entre 1785 et 1786. Trois d’entre elles portent un titre : « L’ours », pour la n° 82, « La poule », pour la n° 83 et « La Reine », pour la n° 86. La majorité des titres des symphonies de Joseph Haydn s’explique, le plus souvent, par un détail plus ou moins pittoresque ou par un élément musical présent dans un mouvement, plus rarement dans plusieurs mouvements. A chacun de le saisir !

Les quatre mouvements habituels sont présents. Par contre, le second mouvement, presque toujours lent, est, ici, assez vif. Il se présente comme un air à variations, procédé fréquent chez Joseph Haydn. Le final, à la manière d’une danse populaire, évoque, dès le début, le jeu de la musette, instrument populaire par excellence au XVIIIe  siècle. Faut-il y voir un rapport avec le titre ? A chacun de laisser libre cours à ses impressions musicales…

 

 

The Lark ascending

 

Né dans le Gloucestershire en 1872, Ralf Vaughan Williams fit ses études au Royal College of Music de Londres, puis il fut l’élève de Max Bruch à l’Akademie der Künste de Berlin. Plus tard, il se rendit à Paris, près de Maurice Ravel, son contemporain, afin de perfectionner sa technique.

Son style, que l’on pourrait qualifier de « néo-modal », s’inspire parfois de la musique traditionnelle anglaise. C’est le cas pour The Lark ascending, édité en 1925. Cette œuvre pour violon et orchestre, qui met plus en évidence la musicalité du soliste que sa virtuosité, est inspirée par un poème de Georges Meredith :

 

L’essor de l’alouette

 

L’oiseau s’élève, accorde son murmure,

Du ciel en mille anneaux d’argent

Tombe sans fin sa mélodie

En trilles, gazouillis et tirelis.

….

Mais s’il chante à en emplir le ciel,

Son offrande est amour de la terre,

Et tandis qu’il s’élève et s’élève,

Notre vallée est son calice d’or,

Il est le vin qui en déborde

Pour nous ravir en son essor.

Et quand de cercle en cercle il disparaît

Dans la lumière, c’est notre âme qui chante

(Traduction : Claude Henry)

Deuxième partie

 

Wolfgang -Amadeus MOZART (1756-1791)

         

                        Symphonie concertante KV 297b

      Pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre

 

              Allegro

                        Adagio

                        Andantino con variazioni

 

                                                             Solistes

                                          Jean-Yves Gicquel, hautbois

                                         Jean-Louis Touche, clarinette

                                                 Turgay T. Hilmi, cor

                                                 Antoine Blot, basson

 

                                                       

Georges BIZET (1838-1875)

         

L’Arlésienne – suite n°1

 

                  Prélude

                        Minuetto

                        Adagietto

                        Carillon

 

                                                       

 

Direction

Louis Dumontier

Orchestre Ars Juvenis

 

Symphonie concertante

Pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre

 

En 1778, au cours de son voyage à Mannheim et à Paris, Mozart fit la connaissance de Joseph Le Gros, directeur du Concert Spirituel de la capitale. Il y retrouva également quatre virtuoses de l’orchestre de Mannheim : le flûtiste J.B. Wendling, le hautboïste F. Ramm, le bassoniste G.W. Ritter et le corniste J. Stich. A leur intention et sur mesure, Mozart compose alors sa symphonie concertante. Malgré ses promesses, Le Gros, qui avait acheté l’œuvre, renonça à la donner lors de l’un de ses concerts, en dépit des protestations du compositeur et des virtuoses. Alors, le 3 Octobre 1778, Mozart projetait de la réécrire lorsqu’il serait de retour chez lui, puisqu’il « l’avait toute fraîche en tête ». Nous ignorons s’il donna suite à cette résolution.

La symphonie concertante nous est parvenue sous la forme d’une copie datant probablement de 1867-1869 et provenant de la succession d’Otto Jahn, biographe de Mozart. Cette copie se fonde-t-elle sur la nouvelle rédaction du manuscrit de l’œuvre parisienne annoncée par Mozart ? Pourquoi la flûte a-t-elle été remplacée par une clarinette ? s’agit-il d’une nouvelle composition ? Est-elle de Mozart ? toutes ces questions ont  été posées et le sont toujours.

 

 

L’Arlésienne

 

En 1872, Léon Carvalho, directeur du théâtre du Vaudeville, demande à Georges Bizet d’écrire une musique de scène pour le drame d’Alphonse Daudet, L’Arlésienne. Bizet accepte l’offre et se voit imposer la condition de n’employer que 26 instrumentistes : budget oblige ! La première représentation a lieu le 1er Octobre 1872. Tout de suite après, le compositeur réinstrumente son œuvre pour grand orchestre et groupe quatre morceaux en une suite qui fut jouée le 10 Novembre de la même année aux « Concerts populaires » dirigés par Jules Pasdeloup. C’est ainsi qu’est née la suite n°1.

- Le Prélude présente quelques variations d’un vieux Noël provençal et le thème de l’innocent joué par le saxophone : première utilisation de cet instrument dans le cadre d’un orchestre symphonique.

- LeMinuetto, joué entre les 3e et 4e actes, portait le nom de Valse-Menuet sur le manuscrit original, ce qui semble mieux lui convenir.

- L’Adagietto accompagne le mélodrame du 4e acte, illustrant la scène touchante des retrouvailles de la Mère Renaud et du vieux berger Balthazar.

- Le Carillon, pour finir, se fait écho de la réjouissance et de la tendresse

 

Jean-Yves GICQUEL

 

est, depuis 1979, cor anglais solo de l’Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine et professeur de hautbois au Conservatoire national de Région de Bordeaux. Rennais d’origine, il a fait ses études au Conservatoire de Rennes où il a obtenu plusieurs médailles d’or : hautbois, cor anglais et musique de chambre.

Après avoir été l’élève de Pierre Perlot à Paris, Jean-Yves Gicquel a été sélectionné par les Jeunesses Musicales de France pour étudier le hautbois à l’Académie Internationale d’Orford au Canada.

Au milieu de ses activités, notre ancien hautboïste d’Ars Juvenis a pu se libérer pour participer à notre concert anniversaire.

 

 

Jean-Louis TOUCHE

 

Originaire d’Alençon où il a fait l’apprentissage de la clarinette, Jean-Louis Touche a poursuivi ses études musicales à l’Ecole nationale de musique du Mans où il a obtenu une médaille d’or. Il a ensuite rejoint Rouen où élève de Jacques Lancelot il a obtenu une médaille d’or de clarinette au CNR tout en poursuivant des études de musicologie à l’Université. Quittant Rouen pour l’Ecole nationale supérieure de musique de Paris Jean-Louis Touche a suivi l’enseignement de Jean-Louis Sajot, clarinette de l’Orchestre national de France.

Directeur de l’Ecole de musique de Dinan jusqu’en 2001, Jean-Louis Touche est actuellement professeur coordonnateur à l’Ecole de musique de Saint-Malo.

Turgay T. HILMI

 

Est né en République turque de Chypre Nord (RTCN) et vit en Allemagne depuis 1979. Ses études l’ont mené du Conservatoire supérieur d’Ankara au Conservatoire des Maîtres Chanteurs de Nuremberg et à celui de Stuttgart.

Turgay T. Hilmi est professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Nuremberg-Erlangen et anime différentes Masters-Classes. Sa carrière de soliste l’a conduit au Canada, aux Etats-Unis, au Japon, en France, en Italie, en Suède et en RTCN, où il est attaché culturel et a été nommé, en 1998, artiste d’Etat de la République turque de Chypre.

Ami de longue date, nous souhaitions sa présence à ce concert.

 

 

 

Antoine BLOT

 

Est médaille d’or de basson et de musique de chambre du Conservatoire national de Région de Rennes. Il a étudié avec Jean-Claude Montac, soliste de l’orchestre de l’Opéra de Paris. Actuellement, il est élève de Gilbert Audin au Conservatoire national supérieur de musique de Paris.

En 1999 et 2001, Antoine Blot participe aux  concerts de l’Orchestre français des jeunes sous la direction d’Emmanuel Krivine. A plusieurs reprises, notre jeune soliste de talent a joué avec l’Orchestre Ars Juvenis qui est heureux de l’accueillir pour ce concert anniversaire.

Pascal JOLIVET

 

C’est avec beaucoup de plaisir que les membres de l’Orchestre Ars Juvenis ont retrouvé Pascal Jolivet qui pendant plusieurs années a assumé, au sein de l’orchestre, les responsabilités de Konzertmeister  ainsi que celles de soliste.

Titulaire du Diplôme d’Etat de professeur de musique, Pascal Jolivet partage son activité entre l’enseignement et la musique de chambre, pour laquelle il a travaillé avec plusieurs professeurs, tels que Catherine Lucquin, professeur au Conservatoire de Rennes et Raphaëlle des Graviers, professeur honoraire au Conservatoire de Lyon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous remercions le Lycée Saint-Martin

qui a mis la salle de l’établissement à notre disposition

pour les répétitions de cette soirée musicale

Violons solos

Torsten BISCHOFF

Louisanne PIGUEL

 

Violons I

Claire-Marie AUGE

Rosine BELLEC

Karine BORDEAU

Michèle BORY

Marc BOULER

Geneviève BRIDEL

Yanne DUFAY

Sylvie GUICHARD

Dominique LE SOUDER

Sonia MASSIOT

Philippe MILBEO

Sorin PETRESCU

Julie TIROT

Ina WIRNES

J. Patrick WITTMANN

 

Violons II

Bernard JUNOD

Angelika LEYK

Stéphane BORDEAU

Agnès CASENAVE

Claudia FEILBACH

Eckart FÜCHS

Ulrike HUET

Stepahnie KALB

Huguette KLEIN

Marie LANGLAIS

Anne LE BIHAN

Friederike LŒWENICH

Monique PERON-LAMBERT

Deitmar RÖHLING

Bettina SANDNER

Mathilde TOMI


Altos

Hans-Joachim GRUND

Marie-Claire LE NINIVIN

Meta BISCHOFF

Jean-Jacques CHAUVEL

Paule DESCHAMPS

Maria GEISSLER

Jean-Philippe TOMI

Bert WIEST

 

Violoncelles

Samuel ROBINNE

Judith RÜDIGER

Dominique DROUIN

Anita HANDTRACK

Catherine LE GONIDEC

Béatrice TOULEMONDE

 

Contrebasses

Joël DESCHAMPS

Gerhard RUDER

Richard HAUPT

Séverine MARET

Eduard PÖSCHL

 

Flûtes

Johannes KALB

Hélène LECOQ

Laure PICOT

Gaëlle VIOLIN

 

Hautboisb

Susan KALB

Catherine MALNOE

Sandrine MOINARD

 


Clarinettes

Catherine LEPINEL

Sylvie PIERRARD

 

Bassons

Richard DESRIVIERES

Philippe TRIBALIER

 

Saxophone

Sandrine RAVENEL

 

Cors

Thierry BARBIER

Pascal GEIGER

 

Trompettes

Franck ALEXIS

Matthieu KERMINON

 

Trombones

Pierrick BEZIE

Emmanuel LE BERRE

Jacques MARCEIL

 

Harpe

Chantal MORET

 

Percussions

Grégoire THOREL